lundi 25 octobre 2010

Notre force est dans la solidarité avec les grévistes

Ce qui mobilise les lycées et les étudiants, pour qui l’âge de la retraite est encore très loin, c’est la peur de l’avenir et l’absence de perspectives.

Ce qui mobilise les travailleurs, que la société de classe jette en bas de l’échelle sociale, c’est la volonté de bousculer l’ordre établi et l’espoir d’amorcer le changement.

La contestation contre la réforme de la retraite n’est que l’élément déclencheur pour exprimer le mal être général. Sept français sur dix soutiennent ou éprouvent de la sympathie envers le mouvement actuel.

Pour faire retourner l’opinion publique afin qu’elle se désolidarise du mouvement, le gouvernement de la bourgeoisie agite le spectre du chaos économique dont les responsables seraient les grévistes.

- Il parle de « minorité » qui prend en otage « des gens » qui n’y sont pour rien;
- Il prétend défendre l’immense majorité qui n’a pas à subir la loi d’une minorité;
- Il trouve qu’il est inadmissible qu’on soit le seul pays au monde où une minorité veut bloquer les autres;
- Il met à l’index les grévistes et les accusent de détruire des emplois et d’empêcher l’économie de décoller;
- Il …

A la tête du mouvement social, il y a des secteurs en lutte. Notre réaction est d’abord de les soutenir pour élargir le mouvement à tous les secteurs et aller vers une grève générale. Dans le cas contraire, nous hurlerions avec les loups en reprochant à cette dite « minorité » le combat qu’elle mène contre la société bourgeoise qui est la cause du mal être généralisé dont nous souffrons.

L’intérêt de la bourgeoisie est de mettre fin au soutien et à la solidarité dont bénéficient les grévistes. Cette stratégie vieille de plusieurs siècles consiste à  nous dresser les uns contre les autres pour isoler les travailleurs grévistes et briser le mouvement.

Nous devons répliquer en nous érigeant comme les remparts pour la protection du mouvement social contre les attaques du gouvernement et des patrons. La solidarité et le soutien matériel aux grévistes est le premier de ces remparts.
 
Collectif pour la grève générale.
Lundi 25 octobre 2010.

Envoyez vos chèques à l’ordre de l’Union syndicale Solidaires
(en précisant "Solidarité grévistes retraites" au dos)
à l’adresse suivante :

UNION SYNDICALE SOLIDAIRES
144 BOULEVARD DE LA VILLETTE - 75 019 Paris

 

Mensonge par "omission"

On entend dire partout que la France ne fait qu'aligner l'âge de départ à la retraite sur celui de ses voisins en Europe.

Si il est vrai que l’âge légal de départ à la retraite est actuellement de 60 ans en France et qu’il est de 65 ans en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en Espagne, en Grèce, en Italie pour ne citer que ces pays, la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension de retraite à temps plein est de  :

-       40,5 ans en France,
-       37 ans, en Grèce,
-      35 ans, pour l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et l’Italie,
-       30 ans, au Royaume Uni.

En martelant sans cesse que la réforme est nécessaire pour s’aligner sur nos voisins, les membres du gouvernement laissent entendre que les français travaillent moins.

Or, en prenant en considération le critère de durée de cotisation, on se rend compte que les français triment beaucoup plus que leurs voisins.

Par ailleurs, si on n’a pas cotisé pendant 40,5 ans, il faut attendre d’avoir atteint l’âge de 65 ans pour bénéficier d’une pension de retraite à temps plein. L’âge réel de départ à la retraite pour ceux et celles qui sont arrivés tardivement sur le marché du travail pour différentes raisons (difficultés de trouver un travail pour les jeunes, prolongement des études, élever les enfants pour les femmes…) est de fait de 65 ans.

Il est aussi mensonger de prétendre d’une manière démagogique que travailler plus c’est gagner plus. Pour preuve, la pension mensuelle minimale est de 884 € en Belgique et de 608 € en France…

Collectif pour la grève générale.

Dimanche 24 octobre 2010.

Urgent : Soutenir les grévistes des raffineries. vos soutiens financiers peuvent être adressés à :

- l'ordre de l'Union Syndicale Solidaires 
  (préciser au dos du chèque solidarité grévistes retraite)

                UNION SYNDICALE SOLIDAIRES
                144 boulevard de la Villette
                75019 Paris

mercredi 20 octobre 2010

A qui fait peur la grève générale ?

Si la grève se généralise pour toucher tous les secteurs de l’économie, est il vrai que les travailleurs n’ont rien à perdre ?

Faux. Ils vont perdre d’abord leurs chaînes. Ensuite ils vont perdre toutes  leurs peurs du quotidien et des fins de mois difficiles.

Pour les travailleurs, la grève générale est synonyme de perspectives d’amélioration de leur condition de vie, voire de changement radical, mettant fin à leur aliénation.  

Qui a donc peur de la grève générale, si ce n’est pas le peuple ?

L’anti-peuple : la république des nantis, les patrons, les bourgeois. Pour les premiers, ils verront leurs privilèges remis en cause. Pour les autres, leurs profits disparaître. Voilà les vrais perdants.

Car, quand il n’y a plus de carburant, certes les automobilistes ne circulent plus mais l’argent ne rentre plus dans les caisses de Total, de BP,…

Quand il n’y a plus de train, qui perd de l’argent ?

La grève générale ne met pas seulement à genoux les entreprises, elle met à genoux les patrons et la république des nantis. Les travailleurs ont l’habitude de vivre chichement. La grève générale ne leur fait pas peur. Par contre les riches perdent le faste et l’opulence dans lesquels ils ont l’habitude de vivre. Voilà pourquoi la grève générale est l’arme aux mains des salariés qui fait trembler les riches. On les voit déjà  s’énerver à l’idée même de l’hypothèse de la grève générale.

La grève générale est d’actualité, ce serait abscons de s’arrêter au milieu du chemin.

Collectif pour la grève générale.

Mercredi 20 octobre 2010

mardi 19 octobre 2010

Pour la grève générale immédiate


Le gouvernement joue le rapport de force. Il joue sur le temps et sur l’épuisement du mouvement. Il mise sur les vacances de la Toussaint pour faire aboutir sa politique de l’usure. Très probablement, le sénat votera le projet de loi contesté. Dans ce cas de figure, les syndicats seront divisés. Il y aura ceux qui  considèreront que le vote de l’assemblée, élue démocratiquement, aura  force de loi et que par conséquent les carottes seront cuites. Il y aura ceux qui continueront à crier à l’injustice et qui resteront enfermés dans le registre de la dénonciation. Cela signifie alors que toute la mobilisation et toutes les grèves menées n’auront servies à rien sauf à créer un climat de résignation et un sentiment d’échec.

La grève générale n’est pas d’actualité, nous dit-on. Or, nous constatons que le processus de prise de conscience s’accélère au sein du mouvement actuel : le système capitaliste apparaît de plus en plus clairement comme étant un vampire qui ne perdure que parce qu’il exploite honteusement ceux et celles qui produisent la richesse au profit de ceux qui les accumulent.  Dans cette ambiance de lutte, de solidarité et de détermination, ce processus de prise de conscience conduit  naturellement  à l’adoption du principe de la grève générale.

La lutte de classe en est le moteur ; les intérêts des travailleurs étant diamétralement opposés aux intérêts de la bourgeoisie.

Le système bourgeois inonde le monde de richesse, en  prive la majorité, produit de la misère sociale. Il  crée la division dans les rangs des travailleurs (les hommes contre les femmes, les employés du privé contre les employés du public, les travailleurs nationaux contre les travailleurs immigrés, les salariés en CCD contre les salariés en CDI, …); l’unité des travailleurs lui fait peur parce qu’elle est porteuse de perspective de changement d’une part et d’autre part que seuls les travailleurs, dans l’unité combative, peuvent mettre fin à l’exploitation qu’ils subissent. Cette unité laisse présager au sein des assemblées générales des salariés, l’éclosion de nouvelles formes d’organisation des luttes, dont la grève générale est l’arme qu’il redoute le plus.  
Le gouvernent joue le rapport de force. Il poursuit sa guerre de classe contre les travailleurs, les employés du privé et du public, les retraités, les chômeurs, les jeunes…  La riposte exige de ceux et de celles  qui subissent les conséquences du système capitaliste de mener à terme la lutte en usant de l’arme redoutable qui fait trembler la bourgeoisie : 

LA GRÈVE GÉNÉRALE IMMÉDIATE.

La grève générale préfigure le changement radical de la société et la construction d’un autre monde sans exploitation de l’homme par l’homme.

Collectif pour la grève générale.

Mardi 19 octobre 2010.


vendredi 15 octobre 2010


"Il y a une guerre des classes,
c'est un fait, mais c'est ma classe,
la classe des riches,
qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner."


Cette déclaration a été faite le 25 mai 2005 sur CNN par l'un des hommes les plus riches du monde Warren Buffett.


Warren Buffett a dit tout haut ce que pensent et font tous les bourgeois du monde. Ils sont contre la lutte des classes, quand les travailleurs se mettent à lutter pour améliorer leurs conditions de vie,tout en menant une guerre de classe contre les travailleurs.


Le gouvernement français agit aussi dans ce sens.


Du coup, la crise ne touche pas tout le monde. Ce n'est pas paradoxal dans leur logique que les pauvres payent pour les riches.

Les ouvriers et les employés qui représente à eux seuls 60% des travailleurs (sans parler des autres salariés du secteur public) se démènent dans des conditions de vie très difficiles (salaires bas, logements de mauvaise qualité, angoisses du lendemain, déprime, stress...) jusqu'au suicide pour certains.


L'état est bourgeois. Le gouvernement est l'expression des riches. Le gouvernement leur offre sur un plateau en or le bouclier fiscal, l'exonération des droits de succession, les niches fiscales, les parachutes dorés et les retraites chapeaux.

Les salariés, par contre, sont pris au piège de leur quotidien difficile : faire bouillir la marmite, payer le loyer, habiller les enfants...Ils vivent mal et font vivre la bourgeoisie par l'exploitation qu'ils subissent. Les salariés n'ont ils pas intérêt à arrêter d'aller se faire tondre comme des moutons sans rechigner ?

Mais, en dépassant leurs problèmes quotidiens et en regardant au large, plus loin, ils sont les seuls capables dans un élan de solidarité de classe - comme le font d'ailleurs les riches de leur côté - de remettre en cause la société toute entière. Les intérêts bourgeois et les intérêts des travailleurs ne sont pas les mêmes.

C'est dans le mouvement, dans le combat que les classes laborieuses trouveront la solution : l'imagination au pouvoir...

Il faut pousser les syndicats à prendre des positions de classe et non pas à se contenter de faire des "promenades" entre "République et Bastille" sans lendemain.

Les travailleurs, dans les assemblées générales, sont les seuls à décider de leur sort, de leur avenir...

La grève générale est sur toutes les lèvres, mais elle fait peur. Mais au fond, A qui fait-elle peur ?

Aux riches d'abord, qu'ils soient de droite ou de gauche, du centre ou des extrêmes...

Strauss khan ne soutient-il pas le gouvernement français dans ses projets de réformes ?

Les élus socialistes ne condamnent -ils pas déjà la grève des travailleurs du port de Marseille ?

Les dirigeants syndicaux aussi ?

Justement, il faut que la base prenne les décisions qu'elle juge nécessaire, utile pour pouvoir changer ce monde inhumain dans lequel 1% de la population concentre 99% du patrimoine.

La grève générale est une arme de classe pour ceux qui aspirent à une autre société. Ceux qui la redoutent sont ceux-là même qui veulent garder la société actuelle quitte à lâcher quelques misérables subsides...

Collectif pour la grève générale.